Gué

Oh ma bien belle amie
Du nom que je chéris,
Vous qui êtes partie
Et m’en voyez meurtri.

Je ne peux me défaire
Et ne peux vous le taire,
Et si je viens vers vous
C’est que je vous l’avoue. 

Je n’ai pas la pudeur
De cacher ce tourment
Et j’attends dans le vent
La fin de ce malheur.

Comme le passeur d’eau
Je vous attends au gué
Tout prêt à vous porter
Traversant le ruisseau. 

Écoutons le désir
Donnons-nous ce plaisir
De ne savoir cesser
De tous deux nous aimer. 

Et de nous l’avouer
Et de nous rencontrer,
Nous en serons plus forts
À nous aimer encore.

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