Bord’elle

Grand temps de forniquer,
Nous allons foutre enfin,   
Et sans désemparer          
Donner des coups de reins.        

Voyez comme elle rit,       
Quelque peu endiablée,    
Passant des fantaisies      
À la sagacité.          

Puis comme une furie,      
Maintenant en folie,
La voilà chevauchée         
Mais jamais rassasiée.     

Faudra-t ’il partager,         
Appeler les copains,         
Pour un peu la calmer,     
Qu’elle se tienne bien ?

Non, la voilà qui jouit,
Tant et plus, elle en veut.
Là c’est bon, elle vient
Et je l’arrose bien
Pour soulager mon vit
Et éteindre le feu.

Elle croit terminés
Ces assauts enflammés,
Se met à turluter
Comme le calumet.

Cela n’a pour effet
Que de me relancer.
Je reprends l’avantage,
Et je bande la pine
Et il serait plus sage
Que viennent les copines.

Copains, copines, viennent,
Que rien ne les retienne.
Et poursuivons la ronde
Avec ces débords d’elle,

Voilà, comment le nier,
Hommage à Molinier,
Nous transformons le monde
En immense bordel.

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